« Avoir l’audace d’aller là où il n’y a pas de chemin et y laisser sa trace »
Anonyme
"Avoir une naissance magnifique est notre droit féminin fondamental."
Naoli VinaverSage-femme Selon la demande, les moyens et l’accord convenu – en amont – avec la mère/le couple, la yoga doula postnatale
prodigue services et accompagnement à la nouvelle mère.
Pendant l’ensemble des 40 jours postpartum (idéal!)
Pendant quelques jours/heures par semaine
ou elle coordonne un réseau social de soutien postnatal constitué d’amis, famille, voisins disponibles à temps partiel pour apporter leur soutien à la famille
Ce réseau de soutien postnatal peut, à titre d’exemple :
La période après l’accouchement s’appelle selon les pays : les «40 jours», «Sacred Window» (Fenêtre Sacrée), «Babymoon», “les semaines au lit”, le “mois d’or” ou encore “le 4ème trimestre oublié”.
Cette période post partum est fragile et délicate pour toutes les personnes concernées : la mère, le bébé, le père, la fratrie.
Après les 9 mois de gestation et d’évolution, l’enfant arrive et le parent naît.
Accoucher et naître sont des évènements majeurs dont l’impact à long terme sur la vie d’une femme, du bébé, du couple et la famille est souvent sous-estimé.
Pendant la grossesse, la mère est suivie et accompagnée.
Pendant l’accouchement, elle est entourée et surveillée.
Mais dès le retour de la maternité, elle se retrouve souvent seule, submergée et épuisée.
Elle doit faire face à la révolution qui suit l’arrivée du bébé :
la récupération de l’accouchement, l’ajustement au rythme du nouveau-née, le changement hormonal radical, la mise en place de l’allaitement … et à cela s’ajoutent toutes les exigences des tâches quotidiennes… c’est trop !
« Nous sommes l’égal des hommes, OUI! mais nous sommes différentes. »
Nous, les femmes modernes, nous tenons à notre indépendance et émancipation, durement gagnées au fil des siècles d’inégalités.
Avons nous oublié que notre corps-don féminin a une fonction indispensable qui est l’enfantement ?
À quel endroit sur la route, nous avons perdu de vue la transmission féminine, comment prendre soin de soi-même?
Suite à l’accouchement, le “corp-mental-cœur” (un ensemble dissociable) requiert des conditions et des soins particuliers pour récupérer, maintenir la santé, équilibrer les hormones et les émotions et rester disponible pour le bébé et les aînés ?
La vulnérabilité est une force, Si la mère accepte de recevoir de l’aide.
Prendre soin de sa vulnérabilité permet de prendre soin de la vulnérabilité du bébé et des aînés.
Materner la mère
Une mère qui accepte de recevoir de l’aide pendant 40 jours, se ressource et retrouve la forme au bout des 6 semaines. Elle est présente à son bébé avec plus de joie, de patience et de calme.
Pendant les 6 premières semaines postnatales, la mère a besoin de repos et de soins:
Alors que les semaines postpartum devraient être un moment délicieux, où la mère est servie comme une déesse, et peut se consacrer au repos et à tomber amoureuse de son bébé.
Mais il est malheureusement fréquent qu’elle se trouve dans un état de stress et trauma.
En absence de soutien émotionnel et logistique, l’élaboration de l’expérience de l’accouchement, l’accumulation de la fatigue, dû au manque de sommeil – la nouvelle mère risque de plonger dans une spirale de stress physiologique et émotionnel.
Elle en proie à la solitude, la fatigue, le débordement, l’hyperémotivité, les angoisses, le sentiment d’être débordées…petit à petit c’est l’épuisement et la dépression postnatale qui s’installe, l’indifférence.
Tous les protagonistes sont alors perdants: la mère, le bébé, les aînés, le couple..
C’est pourquoi il est indispensable d’organiser un soutien avant l’accouchement et non pas dans l’urgence.
Notre mot clé est : L’anticipation ! LA PRÉVENTION !
Pensez vous que cela est réaliste et réalisable?
Nous aussi, car il n’est pas réaliste de continuer à ignorer le stress postnatal qui affecte tant de foyers et de familles.
Nous croyons qu’un changement de paradigme est possible par l’information et l’éducation..
Nous croyons que les femmes et les hommes comprennent la réalité postpartum éprouvante et acceptent de s’ouvrir aux changements de mentalité et comportements sociales, d’accepter de l’aide et de proposer de l’aide.
Après 9 mois passés dans l’utérus, l’enfant change « de planète” : il est séparé du sein maternel interne et fusionnel et cherche à rétablir l’unité avec sa mère.
Le bébé doit désormais s’habituer aux nouveaux fonctionnements de ses poumons et ses intestins, aux sensations polarisées de froid et de chaud, à la faim et à la satiété, à la tétée et à l’élimination, aux pôles jour/nuit, aux rythmes de sommeil/éveil, au toucher, à la lumière, aux sons et aux bruits.
« Une boule de sensations » : le nouveau-né est un être extrêmement sensible aux stimuli sensoriels.
Pour lui toutes les sensations sont amplifiées et il n’a aucun filtre, ni protection. Pour bien s’adapter, il a besoin de rester au calme pendant 6 semaines, lové dans l’aura de sa mère, rassuré par son odorat, sa présence, sa voix, entouré d’un environnement serein, à la lumière tamisée et aux sons feutrés.
Si la mère est à l’écoute de ses besoins, et disponible à répondre à ses besoins à la demande ( tétée, sommeil, propreté, câlins), le nouveau-né apprend que la VIE EST BONNE.
Une présence bienveillante et une disponibilité immédiate à ses besoins fréquents, pendant les premières semaines et mois de sa vie, donneront au nourrisson le sentiment d’appartenance et de sécurité.
Petit à petit, l’enfant trouvera son rythme de sommeil et d’alimentation, sans forcer, sans violence.
Plus tard, il/elle apprendra à différer les satisfactions, et fera l’apprentissage progressif de la frustration.
Mais soyons patients, chaque chose en son temps. Le petit de l’homme a besoin de temps pour que son système nerveux arrive à maturité complète.
Non, il ne sera pas « gâté pourri », si sa mère le prend dans ses bras et le nourrit jour et nuit à sa demande. Au contraire, il sera content et calme et aura les ressources pour affronter la vie.
Car ce lien d’attachement précoce maman – bébé est fondamental. Il se construit pendant les premiers mois de vie et contribue au sentiment de sécurité et de confiance.
Après la naissance, le père est souvent de bonne volonté, il prend des congés paternité pour être présent et s’active à la maison, pour soutenir sa femme.
Cependant, les témoignages que nous recevons de la part des couples montrent qu’au bout d’une quinzaine de jours, le partenaire doit souvent reprendre le travail, ou bien il s’essoufle à tenir le rythme de la maison, les repas et tout ce qu’une femme fait d’habitue… et la mère est vite débordée.
La présence d’une yoga doula Postnatale, ou d’un réseau de soutien postnatal organisé en amont, bénéficie au partenaire aussi.
Le “village de soutien postnatal” lui permet d’être plus disponible pour son épouse, passer du temps avec son nouveau-né et consacrer de l’énergie aux aînés qui manquent de temps avec maman.
Le Guide du post-partum vous est
offert par le Collectif Materner la
Mère, partagez-le autour de vous !